Définition et origine

Mais qu’est ce donc qu’une mare ?

Il n’est pas si simple de répondre à cette question… Par exemple, la mare n’a pas de définition juridique, et ce terme, qui représente en France dans l’imaginaire collectif un certain type de milieu, n’a pas forcément de traduction littérale dans d’autre pays.

Une définition de la mare, apportée par le pôle relais zone humide (coordonné par l’Office National de l’eau et des Milieux Aquatiques), propose les caractéristiques principales suivantes :

Une mare est une petite étendue d’eau (moins de 5000 m²) stagnante (faiblement renouvelée), généralement sans système de contrôle du niveau d’eau. Sa faible profondeur (moins de 2 m) permet à toute la hauteur d’eau d’être sous l’action du rayonnement solaire, ainsi qu’aux plantes de s’enraciner sur tout le fond. Alimentée par les eaux de pluie, les eaux de ruissellement ou les nappes phréatiques, elle peut s’assécher en été.

Nous retiendrons notamment que la mare se distingue de l’étang par l’absence d’un organe de vidange (vanne par exemple) permettant une gestion hydraulique, l’étang étant par ailleurs généralement alimenté par le réseau hydrographique. En pratique, la distinction n’est pas toujours aisée. De plus, les autres types de milieux d’eau stagnante (bassins, petits étangs…), dans une approche fonctionnelle d’un réseau d’habitats aquatiques, peuvent également jouer un rôle pour le maintien des populations d’espèces caractéristiques de ces habitats.

C’est pourquoi, dans le cadre de l’inventaire réalisé sur le territoire de Grenoble-Alpes-Métropole, tous les petits plans d’eau de moins de 5000 m² seront pris en compte.

La plupart des mares ont été créées par l’homme pour subvenir à des besoins. Elles constituaient des appoints nécessaires pour conserver une réserve d’eau au plus proche des habitations éloignées des cours d’eau ou des puits. Elles répondaient ainsi à des usages domestiques (approvisionnement en eau pour la cuisine, la toilette, la lessive…), des usages agricoles (élevage de canards, abreuvement du bétail) et des usages artisanaux (rouissage des plantes textiles, vannerie). Elles jouaient également un rôle primordial dans la lutte contre les incendies de par leur proximité avec les habitations.